Les filières énergétiques 

Comment fait-on pour fournir un effort physique ? 

Notre corps a besoin d’énergie pour faire fonctionner nos muscles. En réalité le corps humain n’est pas capable de transformer directement les glucides ou lipides issu de votre alimentation en énergie mécanique. La seule molécule énergétique que sait utiliser nos cellules musculaires (ainsi que toutes les autres cellules de notre corps) est l’adénosine triphosphate (ATP). 

Comment fait-on de l’ATP ? 

Les réserves intramusculaires d’ATP sont très limitées et permettent seulement de réaliser par exemple un exercice de 2 s ou une détente verticale. Il existe donc des mécanismes qui permettent de faire de l’ATP à partir d’autres sources d’énergie. 

Ces mécanismes sont au nombre de trois : la filière anaérobie alactique, la filière anaérobie lactique et la filière aérobie. 

  1. La filière anaérobie alactique 

Ce processus énergétique entre en jeu lors d’exercices brefs, mais intenses (sprint court, lancers, sauts, franchissement de haies, …). Sollicité à puissance maximale, le processus est en général épuisé au bout de 7’’. Ce processus énergétique utilise un combustible appelé créatine phosphate (réserve que possède le corps humain). 

  1. La filière anaérobie lactique 

Ce processus énergétique est sollicité lors d’efforts intenses et longs (sprint long type 400m). Elle est ainsi dénommée car elle ne nécessite pas d’oxygène et s’accompagne de la formation d’acide lactique. 

Elle utilise principalement le glucose. 

Du point de vue de l’effort physique, nous pouvons considérer qu’un effort réalisé dans cette filière en- traîne une diminution du rendement et de l’efficacité musculaire. Ceci est dû principalement à l’accumulation d’acide lactique dans le sang. Ce processus est visible lors des 100 derniers mètres d’une course de 400m (l’athlète commence à diminuer sa vitesse fortement car il a trop d’acide lactique dans ses muscles). 

  1. La filière aérobie 

Cette filière énergétique fonctionne lors d’efforts longs et peu intenses (principalement le demi-fond et le fond). Elle est ainsi dénommée car elle nécessite un approvisionnement en oxygène (permet d’éviter l’accumulation d’acide lactique). Au contraire du processus anaérobie où seul le glucose peut être utilisé, la filière aérobie peut aussi métaboliser les lipides. 

Attention les 3 filières débutent en même temps et sont plus ou moins sollicités suivant l’intensité et la durée de l’effort (exemple pour un 100m, 65% filière anaérobie alactique, 30% filière anaérobie lactique et 5% d’aérobie).

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